2101 kilomètres, 15 jours, 3 pays traversés, 9 minibus, 75 participants venus des 5 cantons de Suisse où les Scouts d’Europe sont présents, 2 prêtres, 2 familles, 1 évêque de Suisse rencontré à Fatima, 45° à l’ombre, 245 kg de pain et plus de 2 000 litres d’eau… des dizaines et des dizaines de chapelets, 1 chemin de croix, 14 heures route ou lectio, 1 nuit entière d’adoration… et bien plus encore !
Du 28 juillet au 11 août 2018, 64 aînés du mouvement entre 17 et 26 ans, qu’ils soient chefs ou cheftaines en service auprès des louveteaux, louvettes, éclaireurs et éclaireuses, routiers et guides-aînées pilotes, membres de l’équipe nationale ou anciens, se sont retrouvés pour 15 jours de route vers Fatima. Cette route se voulait un vrai pèlerinage : il s’agissait de se mettre à l’écoute de Marie et de son Coeur immaculé, et de s’ouvrir au message qu’elle a donné aux petits bergers de Fatima. Mais, à notre image, cette route devait également être une route scoute : marche, vie d’équipe, veillées, conseils rythmaient les journées. La particularité de notre destination éloignée de Suisse, Fatima, au Portugal, nous a également conduit à se lancer dans un véritable roadtrip : afin d’avoir un maximum d’autonomie, chaque équipe disposait d’un minibus.
Le thème de notre route ? Fiat Lux ! Faire la lumière sur soi et sur les désirs de son coeur, mieux se connaître afin de se dépasser et ainsi toujours grandir ! Découvrir le Coeur immaculé de Marie qu’elle révèle aux bergers de Fatima, et s’y consacrer tout entier.
MERCI !
Un immense merci à tous ceux qui ont généreusement permis que ce pèlerinage soit possible : les commissaires généraux qui ont cru en ce projet un peu fou, les donateurs grâce à qui tous ont pu partir sans frein financier, nos frères scouts d’Espagne et du Portugal qui nous ont accueilli partout où nous avons frappé à la porte, et tous ceux qui en Suisse, par leur prière ou leur service logistique discret et indispensable, nous ont soutenu !
I – Ecouter – S’appauvrir : du 28 juillet au 1er août
Saint-Jean-de-Luz – Saint-Jean-Pied-de-Port – Roncevaux – Zubiri – Désert des Bardenas
C’est au pays basque que notre route a commencé, par une prière au bord de la mer ! Dès le lendemain, nous avons rejoint le chemin des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle : après avoir découvert Saint-Jean-Pied-de-Port, direction le col de Roncevaux et pour cela, départ avant le lever du soleil ! 26 km, 1230 mètres de dénivelé positif, le passage du col de Roncevaux, une des étapes du chemin de Saint-Jacques les plus dures mais aussi des plus belles. C’est dans la collégiale de Roncevaux que nous avons consacré la branche rouge du mouvement au Coeur immaculé de Marie et nous sommes engagés à réciter chaque lundi la prière des aînés : celle des routiers ou celle des guides-aînées.
Notre route s’est poursuivie avec une deuxième étape du Camino. Ces jours de marche, de belles étapes sous un soleil de plomb, ont soudé les équipes dès le début de notre route. Veillées, chants et services ont rythmé nos temps communs pour une belle dynamique scoute et aînée pour le groupe ! Cette première partie s’est achevée par une journée « désert » au désert des Bardenas Reales : chacun a pu passer une journée seul, dans le désert, sans végétation et avec peu d’ombre, avec pour nourriture un bol de riz et des méditations guidées.
II – Rencontrer – Recevoir : du 1er août au 7 août
Monastère de l’Olive – Avila – Fatima – Coïmbra
Après ces premiers jours simples qui visaient à se dépouiller au début d’une route exigeante, nous étions disposés à rencontrer et à recevoir. Nous avons ainsi été touchés par l’accueil chaleureux des moines du Monastère de l’Olive qui nous ont accueillis en frères après notre journée dans le désert. La suite de notre parcours nous a conduits à Avila : après la découverte de la vie et de la spiritualité de Sainte Thérèse d’Avila, grand jeu et visite de la ville médiévale pour mieux connaître cette ville fascinante… pour terminer par un concert de chants scouts et religieux offert aux passants, touristes et locaux, sur la place de la cathédrale.
Fatima ! Enfin, après une semaine, nous y étions. Préparés tout au long de notre route, nous étions impatients de découvrir les lieux et de s’unir par la prière aux pèlerins du monde entier venus, comme nous, à la rencontre des petits bergers et du message de la Sainte Vierge il y a plus de 100 ans. Procession aux flambeaux, messe à la chapelle des Apparitions, prière dans les deux basiliques de l’esplanade, chemin de croix à genoux, découverte des lieux de vie des voyants, les démarches proposées nous ont permis de vivre pleinement nos trois jours à Fatima. Afin de clore ce passage au Portugal, nous nous sommes ensuite rendus à Coïmbra où nous avons pu rencontrer une soeur qui a vécu plusieurs années avec soeur Lucie au Carmel. Un témoignage fort qui nous a beaucoup touchés !
Cette étape de notre route a aussi été celle où nous avons retrouvé des familles du mouvement pour vivre avec elles ces temps forts : les accueillir, faire une place aux enfants dans un pèlerinage d’aînés pour partager ce que nous vivions, et recevoir leur témoignage de couple, de famille et de parents… Merci à elles !
C’est aussi lors de cette étape où les kilomètres entre les villes se sont enchaînés et où chauffeurs et copilotes ont travaillé à plein régime : l’occasion de vivre d’une manière différente en équipes, assis sur nos banquettes de minibus. Mais ces temps de trajet faisaient partie intégrante de notre programme : podcasts, lectures d’un livre sur les apparitions et partage, heure route, chants se sont succédés, faisant ainsi passer les kilomètres bien plus vite.
III – Se convertir – Choisir : du 7 août au 11 août
Salamanque – Barcena – La Canal – Cabo Mayor – Bayonne
Notre route était un pèlerinage à Fatima, mais nous avons poursuivi notre chemin après ! Pour avoir le temps de l’action de grâce, le temps de choisir comment se convertir après ce pèlerinage, le temps de choisir de se consacrer personnellement au Coeur immaculé de Marie. Un temps fort a ponctué notre dernière étape : une journée de marche en bord de mer, conclu par des engagements aînés et un départ routier et les consécrations personnelles au-dessus d’une falaise près de Santander. Le retour est venu ensuite très vite, avec une messe d’envoi à la cathédrale de Bayonne.
Et maintenant, on fait quoi ?
Cette route ne se voulait pas une parenthèse mais un élan dans nos vies d’aînés : tous, nous avons maintenant le désir de « repousser les murs » et de viser haut pour poursuivre ce chemin de croissance personnelle et de sainteté ! Fiat Lux !